Le 11 janvier dernier, Emmanuel Macron a fait de l'endométriose un enjeu de santé publique en annonçant une stratégie de lutte. Deux jours plus tard, l'Assemblée Nationale votait pour la reconnaissance de l'endométriose comme affection longue durée. Si cela doit permettre par exemple une prise en charge à 100% par l'Assurance maladie, la Région a, elle, depuis plusieurs années travaillé pour mieux appréhender cette maladie.
Qu'est-ce qu'End'AURA ?
En octobre 2020, l'Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes a officiellement reconnu l'association End'AURA comme la première filière ville-hôpital pour la prise en charge de l'endométriose. End'AURA (NDLR: End pour Endométriose, AURA pour Auvergne-Rhône-Alpes) est un réseau de plus de 100 membres experts concernant l'endométriose :
"Le réseau fonctionne sur le principe de réunions de concertation pluridisciplinaires dans lesquelles les dossiers de chaque patiente qui nous demande notre avis sont discutés en collaboration entre des gynécologues, des radiologues, des médecins de la fertilité que ce soit dans le secteur public ou dans le secteur privé. Apporter des soins adaptés à chaque forme d'endométriose est vraiment l'objectif principal, de façon à obtenir en permanence les meilleurs soins pour une patiente donnée", explique le professeur François Golfier, chef de service de Gynécologie Obstétrique à l'hôpital Lyon-Sud (HCL) et président d'End'AURA.
Un réseau précurseur en la matière que François Golfier est fier de diriger : "on s'est tous beaucoup dépensé pour réussir à fédérer tous les gens intéressés par l'endométriose, aussi bien dans les Hospices Civils de Lyon que dans le secteur privé, et ce, partout dans la région. Nous sommes fiers d'avoir fait collaborer d'une manière équilibrée le public et le privé pour offrir les meilleurs soins aux patientes".
Avancer dans la recherche pour diminuer le temps de diagnostic
"Le président a insisté sur le développement de la recherche et sur la formation des professionnels de santé. Ça me paraît extrêmement important puisque c'est ce qui permettra de réduire le temps de diagnostic de l'endométriose", a commenté le président d'End'AURA. En effet, le temps entre les premiers symptômes et le diagnostic de la maladie est d'en moyenne 7 ans.
Une plateforme numérique appelée EndoZiwig et basée sur l'intelligence artificielle permet de faciliter le parcours de soin et donc d'écourter l'errance diagnostique.